NOUVELLES DU 18 EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

Régionales : les élus du 18ᵉ en campagne

Les élections régionales se rapprochent à grand pas, avec le premier tour le 14 mars. Dans le 18ᵉ, trois élus du conseil d’arrondissement font partie d’une liste pour les élections régionales ; ils organisent différentes rencontres avec les habitants.

PS : Maya Akkari, 25ᵉ sur la liste menée par Anne Hidlago à Paris. Un débat est organisé jeudi 4 mars, à 19h, au café Le simplon, à l’angle de la rue Joseph Dijon et du boulevard Ornano. Maya Akkari sera absente, mais participerons au débat Jean-Philippe Daviaud (PS) et Estelle Folest (MRC).

UMP : Pierre-Yves Bournazel, 6ᵉ sur la liste menée par Chantal Jouanno à Paris. L’élu organise, entre autres, deux cafés politiques :
- lundi 8 mars à 19h30 à la Goutte d’Or, 35 rue de la Goutte d’Or
- mardi 9 mars à 19h30 au café Le sarment, 62 Rue du Mont Cenis

Front de Gauche : Ian Brossat, 43ᵉ sur la liste menée par Eric Coquerel à Paris. Diverses opérations de tractage aux bouches de métro et de rencontres sur les marchés sont prévues dès le 8 mars.

 

 

 

Le beau sexe à l’honneur le 8 mars

Militantes politique, chanteuses, peintres ou écrivaines, les femmes qui ont marqué le 18ᵉ arrondissement de Paris seront à l’honneur lundi 8 mars, pour la journée internationale de la femme. Revue de détails des événements programmés par la mairie :

> Inauguration de la place Cécile Brunschvicg le 8 mars à 16h00 et de la plaque Rosa Luxemburg à 17h30, respectivement au 21 rue Feutrier et à l’angle de la rue Boinod et de la rue du Simplon.

> Exposition « Place aux femmes »
Du 8 au 27 mars, dix-neuf panneaux seront exposés dans le hall d’accueil de la mairie, dédiés à la mémoire des femmes qui ont marqué le 18ᵉ arrondissement. Entrée libre. Vernissage le 8 mars à 18h30.

> Table-ronde : les femmes dans l’espace public
Historiens et spécialistes de l’espace public proposeront une réflexion sur la place des femmes dans la ville le 8 mars à 19h30, dans la salle des fêtes de la mairie du 18ᵉ. Inscription au 01 53 41 17 82

> Balades urbaines
Des statues de Jeanne-d’Arc au buste de Dalida, la mairie du 18ᵉ vous propose de découvrir l’arrondissement au féminin avec un plan édité spécialement pour l’occasion, qu’elle distribuera dans l’arrondissement le 8 mars. Vous pourrez vous procurer le plan à l’accueil de la mairie, au Syndicat d’initiative de Montmartre ainsi qu’à l’office du tourisme Paris-Anvers.

 

 

 

 

Ian Brossat, élu PC du 18e, harcelé par des riverains opposés au Paris festif

Le soutien de Ian Brossat, élu PC du 18e arrondissement, au Paris nocturne et festif, lui vaut de solides inimitiés : le conseiller de Paris a porté plainte, vendredi 26 février 2010, contre une association du 4e arrondissement de Paris, qu’il suspecte de le harceler d’appels téléphoniques anonymes en pleine nuit. « J’ai pris la défense de plusieurs bars ou discothèques menacés de fermeture dans le Marais, Bastille et Pigalle, explique Ian Brossat. Des riverains ne le supportent pas et en viennent aux menaces par téléphone et Internet. C’est dérisoire. »

http://www.dixhuitinfo.com/



L'une après l'autre, les rues de Paris s'éteignent, se taisent, s'endorment. Depuis plusieurs années, les principaux lieux de vie nocturne de la capitale sont en difficulté. Qu'on soit parisien, touriste ou persan, on ne peut pas prétendre le contraire. Il suffit de se promener dans la ville à l'heure où passent les derniers métros. Les grands déserts architecturaux de la nuit s'étendent. Ils s'attaquent à des quartiers festifs depuis toujours comme le Marais, Pigalle ou Bastille. Les fermetures administratives se multiplient, les petits commerces ferment, des centaines d'emplois disparaissent.


Les discothèques pourront être ouvertes dorénavant jusqu'à 7 heures du matin partout sur le territoire français, selon un décret publié dimanche 27 décembre au "Journal officiel".

Les sceptiques comparent Paris à Londres ou à Berlin pour dire que tout ne va pas si mal et que tout s'explique : si la fête londonienne ou berlinoise prend le pas sur la parisienne, c'est une question de territoire et de taille. Paris est beaucoup moins étendu. Argument imparable mais un peu court. Qui ne dit pas pourquoi le nombre d'établissements de nuit diminue à Paris – et pourquoi il augmente à Londres ou à Berlin. Certaines villes ne dorment jamais, d'autres baissent le rideau à 1 heure du matin. Ne pas voir que Paris appartient désormais à cette dernière catégorie relève au mieux de l'ignorance, au pire de la mauvaise foi.

Depuis plusieurs semaines, les salariés de l'une des principales boîtes de nuit parisiennes se mobilisent. La Locomotive, près de la place Blanche, est en train de mourir. Elle va devenir le musée et le restaurant du Moulin-Rouge, la moitié de ses emplois est condamnée. Tout un symbole. Car c'est de notre conception même de la ville dont il s'agit. Paris ne se lève pas à 7 heures, ne se couche pas à minuit. Il y a une ville de jour, une ville de nuit, l'une n'existe pas sans l'autre. Si la nuit se tait aujourd'hui, c'est qu'on la fait taire.
Que certains se rassurent, néanmoins : le bonnet de nuit n'est pas pour tout le monde. Selon un mouvement vénitien qui fera bientôt de Nuit blanche son ultime carnaval, Paris se transforme d'une part en musée et d'autre part en club privé. On veut fermer la Locomotive, boîte de nuit destinée à un public jeune, de tout horizon et de toute origine, et les lieux de création musicale sont sur la sellette. En revanche, rien ni personne ne menace les soirées et le public "choisi" des quartiers les plus chics, car il s'agit en vérité d'une uniformisation et d'une discrimination sociale qui ne dit pas son nom.

Beaucoup d'établissements de nuit étaient des lieux de création et des diffuseurs de culture. De toutes les cultures. Malheureusement, la réglementation actuelle impose des normes en complet décalage avec ce qui s'y passe. Ainsi, dans nombre de cafés-concerts, il faut se méfier car il est interdit de danser. La préfecture de police est impitoyable. Menacés de fermeture, un grand nombre de lieux n'ont aujourd'hui d'autre choix que de mettre la clé sous la porte, ou d'entreprendre des démarches et des travaux, dont la lourdeur et la complexité les condamnent presque à coup sûr. A moins, encore une fois, d'en avoir les moyens. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

Récemment, les acteurs du Paris nocturne se sont réunis pour lancer une pétition aux pouvoirs publics – et tenter de concilier la tranquillité des uns avec l'activité des autres. Ils invitent à clarifier la législation et la réglementation en vigueur, mais demandent aussi le soutien de l'Etat et des collectivités locales. Tous les Parisiens sont concernés, les riverains comme les noctambules, ou les amateurs de musique. Pour leur répondre, j'ai proposé au Conseil de Paris d'organiser avec eux des Etats généraux de la nuit. Nous en voterons la semaine prochaine le financement dans le cadre du budget 2010 de la ville.

La métropole contemporaine est sur la défensive. Les quartiers ont tendance à se refermer sur eux-mêmes. Au lieu du vivre ensemble, nous choisissons l'entre soi. Dans une tribune parue dans Le Monde daté du 10 décembre, David Alphand, conseiller UMP du 16e arrondissement, s'en réjouit. Il appelle cela "le charme des identités microlocales". Une "fête de village". Je ne partage pas son enthousiasme car je ne confonds pas les différences et les nuisances. C'est une chance pour Paris que le monde entier vienne y passer la nuit – et se mélanger. C'est une richesse. La nuit est un moment de démocratie et de liberté. Aller vers l'autre, rester chez soi, nous avons le choix, et c'est très bien. En espérant qu'il en soit toujours de même la semaine prochaine.

Ian Brossat est président du Groupe communiste et élu du Parti de gauche au Conseil de Paris.

 

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