NOUVELLES DU 18 EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

 

XVIIIE
Double incendie rue des Trois-Frères
 
 

Deux incendies spectaculaires se sont déclarés hier matin, au 32, rue des Trois-Frères dans le XVIIIe arrondissement à quelques heures de différence. Le premier, un feu de voiture qui a eu lieu à 6 h 20 face au bar-restaurant l’Escale, s’est très vite propagé au bar qui a subi d’importants dégâts matériels.

Aucune victime n’est à déplorer. Le deuxième est survenu à 9 h 15 dans un appartement du 2e étage de l’immeuble dont le locataire a été hospitalisé pour une légère intoxication. Les deux incendies, dont l’origine est indéterminée, n’auraient aucun lien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



XIXE
Le collège Bergson teste le sport l’après-midi
 

«c’est tombé sur nous », constate Gary. Mais ne vous fiez pas à sa moue blasée : il ne pourrait pas être plus ravi. Comme ses 22 camarades de la 4e 1 du collège Bergson (XIXe), l’ado de 14 ans fait partie des premiers élèves à tester la nouvelle réforme du rythme scolaire : le matin, sport l’après-midi.

Une petite révolution calquée sur le modèle allemand, que trois établissements parisiens* ont accepté d’expérimenter pendant un an. Pour leur après-midi de rentrée, Gary et ses copains ont donc troqué leur stylo à plume… contre un slip de bain.

« Cet après-midi, c’est water-polo », annonce Jérôme, le prof d’éducation physique. Dans les rangs, difficile de trouver un ado qui n’approuve pas le nouvel du temps : cours classiques de 8 h 30 à 12 h 30, sport de 14 heures à 16 heures. Une formule qui se répète tous les jours… sauf le vendredi, où le français et les maths reprennent leurs droits. « Nous ne sommes pas à 100% en phase avec la réforme, reconnaît le proviseur. Cela étant, il fallait caser le même nombre d’heures de cours uniquement sur des matinées, tout en veillant à respecter les vœux des professeurs en termes d’emploi du temps. »

Cette petite entorse ne déprime guère les jeunes cobayes. « Même si ce n’est que trois après-midi sur quatre, le sport, c’est quand même plus sympa que les maths », applaudit Gary, sur le chemin de la piscine. « Il paraît qu’on va faire de l’équitation », s’enthousiasme Kassandra, les yeux pétillants. Seul bémol : « Avant on commençait parfois les cours à 9 h 30, voire plus tard. Là, c’est 8 h 30 sans exception! » note Hana. Une fois dans l’eau, les derniers sceptiques se rallient à la cause. Après quelques longueurs d’échauffement, les élèves se plient à une course de relais aquatique au goût de vacances prolongées. « Franchement, je n’ai pas l’impression d’être en cours », assure Kassandra. Et malgré quelques rappels à l’ordre çà et là, l’ambiance reste à peu près studieuse. « Je craignais un peu que les élèves prennent ces après-midi pour des récréations géantes. Mais pour l’instant, ils jouent le jeu », sourit le prof d’éducation physique.
* Les deux autres établissements sont le lycée Ravel (XX e) et le collège Pajol (XVIIIe ).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des ateliers pour les musiciens
 
 

Vous êtes musicien et vous cherchez un espace de répétition ? La Ville lance un appel à projets pour l’attribution de quatre ateliers, au 46, rue du Nord (XVIIIe), ouvert à tous les musiciens, individuels ou en collectif, pour une durée déterminée.
Candidatures à envoyer avant le 17 septembre au Bureau de la musique, Direction des affaires culturelles, 31, rue des Francs-Bourgeois, 75004 . Rens. 01.42.76.67.84 ou musique@.fr.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les cours de cuisine de retour sur les marchés
 
 

Les de cuisine sur les marchés parisiens sont de retour. Le principe est simple : un chef donne une leçon en direct au milieu des étals. Le plat est choisi en fonction des aliments trouvés et achetés chez les commerçants. Les participants partent ensuite avec le plat qu’ils ont mitonné. Les deux prochaines leçons sont programmées pour les 17 et 18 septembre.

La première aura lieu au Mouton-Duvernet (XIVe) et la seconde, au marché Ordener (XVIIIe). Attention, pour mettre la main à la pâte il faut d’abord vous inscrire sur le site suivant : www.ffcuisineamateur.org.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



CONCERT
Les opposants au chanteur de reggae Sizzla haussent le ton
 
 

Dans son domaine, c’est une pointure : Sizzla Kalonji, Jamaïquain de 34 ans, est l’un des maîtres incontestés du dance hall, variante de reggae plus dure, très en vogue en banlieue. Mais ses textes très controversés, ouvertement homophobes où apparaissent des appels au des « batty man » (insulte désignant les homosexuels en Jamaïque), ont provoqué de nombreuses annulations de ses concerts en .

Et la prochaine date, programmée à , le 24 septembre à l’Elysée-Montmartre, ne fait pas exception.

Ian Brossat, élu communiste du XVIIIe arrondissement, vient d’envoyer un courrier à Garance Productions, organisateur de tournée dont le responsable est aussi le directeur de l’Elysée-Montmartre, pour lui demander purement et simplement l’annulation du concert. « On est au-delà de la liberté d’expression artistique! attaque le jeune élu. Il faut écouter ce qu’il dit, c’est de l’appel au meurtre pur et simple, de l’incitation à la haine. L’Elysée-Montmartre n’est pas une salle municipale mais mon devoir d’élu m’oblige à intervenir. »

Une inquiétude relayée par de nombreuses associations, comme Tjenbé Rèd, collectif afro-caribéen qui lutte contre toutes les discriminations, notamment l’homophobie. Tjenbé Rèd a participé au mouvement de protestation qui a conduit cet été à l’annulation d’un concert de Sizzla à Palavas-les-Flots (Hérault). « Si le concert de Sizzla est maintenu à l’Elysée-Montmartre, nous organiserons un rassemblement devant la salle, prévient David Auerbach-Chiffrin, président de Tjenbé Rèd. Avec Sizzla et de nombreux autres chanteurs de dance hall, on est au-delà du délit d’opinion, ce sont des incitations aux crimes qui font des ravages en Jamaïque. Là-bas, on ne compte plus les assassinats sauvages d’homosexuels, de lesbiennes, de défenseurs des droits de l’homme. C’est un véritable drame qu’une campagne Stop murder music tente de juguler. »

Régulièrement mis en cause, Sizzla a tenté de faire amende honorable, promettant de ne pas chanter les titres les plus controversés, avant de recommencer de plus belle. Contactée hier, la société Garance Productions n’a pas répondu à nos questions. En 2005 déjà, son festival de reggae, Garance Reggae Festival, le plus important de France, avait été annulé en raison des polémiques sur la présence de Sizzla.

 

 

 

 

Miguel Collins, que l’on connaît mieux sous le nom de Sizzla, est né le 17 avril 1977 et a grandi dans la communauté très fermée d’August Town. Issu de parents très dévots, Sizzla baigne dès son plus jeune âge dans la religion et c’est sans surprise qu’on le voit rejoindre les rangs des Bobo Ashanti dans le milieu des années 90.

D’un point de vue musical, c’est aux côtés de Caveman Hi-Fi et sous le nom de Little One qu’il fait ses premières armes. Mais c’est en 1995 qu’il saisit une première opportunité de booster sa carrière en enregistrant un premier titre pour le label Zagalou et surtout en s’associant par la suite avec Bobby Digital Dixon pour plusieurs singles fracassants. La tournée qu’il entreprit cette même année aux côtés de Luciano lui permet de finir de séduire le public et d’obtenir une place méritée sur le devant de la scène reggae moderne.

En 1996, sa carrière prend un autre tournant décisif, puisque cette année marque le début de sa longue et toujours actuelle collaboration avec Phillip Fattis Burrel, patron du bien connu label Xterminator. Après plusieurs singles à succès à ses côtés, Sizzla entreprend de sortir ses deux premiers albums pour le label, "Burning Up" et "Praise Ye Jah" l’année suivante.
1997 sera aussi l’année de la révélation internationale de Sizzla avec la sortie de son troisième album "Black Woman And Child", aujourd’hui devenu culte et qui déjà à l’époque avait fait l’effet d’une bombe, lui valant même une première nomination pour le MOBO award du meilleur artiste reggae international en 1998.

Cette année 98 verra encore sortir deux albums, "Freedom Cry" et "Kalonji", opus quasi identiques mais non moins irréprochables, qui l’amèneront à une deuxième nomination aux MOBO awards.
A partir de l’année 1999, tout va encore s’emballer et Sizzla devient l’artiste qu’il est toujours depuis : c’est-à-dire un chanteur complet, productif et polyvalent, à qui on pourrait reprocher certaines de ses productions (la qualité souffrant toujours de l’excès de quantité), mais dont on doit aussi reconnaître le courage à s’essayer à de nouveaux genres et à relever de nouveaux défis artistiques.

Il représente dès lors une mine d’or pour les labels, qui se l’arrachent et sont prêts à sortir tout et parfois n’importe quoi du moment que le nom de Sizzla est sur le projet. Les deux plus grands labels, Greensleeves et VP Records, participent d’ailleurs ardemment à cette compétition et il est quasi systématique de voir sortir un album de Sizzla sur un label quand l’autre vient d’en sortir un.

Indépendamment de ce profil de businessman, Sizzla reste un personnage très mystérieux, rebelle et revendicatif, qui ne se confie que peu, voire pas du tout, aux médias et exècre les opérations de promotion (il est l’un des seuls artistes reggae majeurs à ne pas posséder son site internet perso par exemple). Ses shows sont assez rares, bien que toujours complets.

Ces derniers temps, Sizzla fait plus souvent parler de lui dans la rubrique faits divers que dans les pages musicales. En effet, après que tous les artistes, même les plus virulents, ont fait leurs excuses concernant leur homophobie notoire et promis de modérer leur propos à l’avenir, Sizzla lui se détache du lot et s’attire les foudres des lobbies gays en prônant plus que jamais ses racines africaines et en affirmant qu’on n’obtiendra jamais aucune excuse de sa part à ce sujet. De même, l’incitation à la violence et à l’insurrection dont sont taxés ses textes lui a valu d’être surveillé de près par les autorités locales jamaïcaines et il a même récemment connu de sérieux démêlés avec la justice. Que l’on adhère ou pas à ses principes, on ne peut nier le talent de Sizzla et sa force, voire son courage, à soutenir ses convictions à tout prix, au risque même de nuire à sa carrière.

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