NOUVELLES DU 18 EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

 

Une chasse au trésor aux Abbesses
 
 
Des chasses au trésoret des lectures de contes de Noël auront lieu sur le marché de Noël de Montmartre, qui accueille, cette année, une vingtaine de chalets installés sur la place des Abbesses (XVIIIe). Parmi les autres temps forts à venir , la collecte de jouets en faveur des enfants défavorisés prévus les 11 et 12 décembre ainsi que l’arrivée du Père Noël en carriole avec une distribution de jouets, des séances de maquillage et photos les 18 et 19 décembre.

 



COMMERCE
Les vendeurs de marrons veillent sur leur business

Ils apparaissent dès les premiers frimas, poussant devant eux des chariots de supermarché, équipés d’un poêle fumant. Des centaines de vendeurs de marrons, principalement originaires du Bangladesh, sans papiers ou réfugiés politiques, ont pris leurs quartiers d’hiver dans tous les secteurs passants de la capitale, à Belleville, au pied des grands magasins du boulevard Haussmann (IXe) ou à Barbès (XVIIIe).

Traqués par la police et étroitement surveillés par leurs « collègues », les vendeurs s’efforcent de rester le plus discrets possible, et surtout de ne pas sortir du mètre carré qui leur est dévolu, car empiéter sur le territoire du voisin est immanquablement source d’ennuis.
Place de la Nation (XIIe), voici quelques jours, un vendeur quadragénaire a été sauvagement agressé par deux de ses compatriotes pour avoir posé son chariot de marrons à la mauvaise place. Frappé de trois coups de cutter au visage, l’homme a dû être opéré en urgence, et la mésaventure lui a valu vingt et un jours d’interruption totale de travail (ITT). Devant les enquêteurs, la victime a confirmé qu’il s’agissait bien de lutte de territoire.
« C’est une communauté très secrète et très régentée, souligne un policier parisien. Chacun sa place, chacun son petit business. Ils ne font pas affaire ensemble, même si l’on peut supposer qu’ils font partie des mêmes réseaux. Mais il y a une telle concurrence dans certains quartiers qu’il y a parfois des affrontements. »
Arun, bonnet enfoncé sur la tête et visage fermé, affirme au contraire que « tout se passe très bien entre vendeurs ». Sur le boulevard Haussmann où il a établi ses quartiers depuis l’année dernière, il ne voit qu’un problème : « La police. Quand ils arrivent, on doit vite aller se cacher et on perd tout le matériel. On ne gêne personne pourtant, on travaille, c’est tout. » Et, à 2 € le petit cornet de marrons, 4 € le grand, confectionné avec des pages de magazines, les meilleurs vendeurs parviennent à gagner entre 1 000 € et 2 000 € par mois. La marchandise, achetée en gros, à Belleville ou dans le XVIIIe arrondissement, est proposée sur les trottoirs, grillant dans des réchauds de fortune posées sur des braises brûlantes. Un « bricolage » considéré comme dangereux pour les passants : « Si un enfant passe trop près, si le chariot se renverse, il peut y avoir des brûlures, poursuit ce policier. Outre, bien sûr, le délit de vente à la sauvette, qui est répréhensible. »
Mais, sur les trottoirs de Paris, les vendeurs ont appris à vivre avec les descentes régulières de la police et adoptent la même parade : la fuite à toutes jambes, abandonnant au passage chariot et marrons, qui sont saisis. Dès le lendemain, ils sont à nouveau là.
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