NOUVELLES DU 18 EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

Une future pépinière d’entreprises

Dans le cadre du grand projet d'aménagement du terrain 110-122 rue des Poissonniers, la mairie du 18e célébrera, mardi 7 décembre, la pose de la première pierre du bâtiment qui accueillera prochainement une pépinière d'entreprises dédiées aux NTIC.

Avec le projet d'aménagement du 110-122 rue des Poissonniers, la municipalité a pour objectif de créer un vrai cœur de quartier, en favorisant la vitalité commerciale et en améliorant le cadre de vie des habitants. Fruit d'un partenariat entre la Ville de Paris et l'investisseur Multivest, l'opération comprend plusieurs équipements qui seront livrés entre 2011 et 2013 : logements, équipement municipaux, surface alimentaire, espaces verts et plusieurs nouvelles voies reliant le quartier à la rue Ordener ainsi qu'au futur quartier Chapelle International.

En accord avec le Plan Climat parisien, le bâtiment de la future pépinière d'entreprises, dédiées aux NTIC, sera doté d'une excellente gestion des ressources énergétiques (panneaux solaires et photovoltaïques) et d'un système de récupération de l'eau pluviale.

La pose de la première pierre du bâtiment se déroulera, mardi 7 décembre 2010, en présence de :
Anne Hidalgo, 1ère adjointe au maire de Paris, chargée de l'urbanisme et de l'architecture.
Jean-Louis Missika, adjoint au Maire de Paris, chargé de l'innovation, de la recherche et des universités.
Daniel Vaillant, maire du 18e, député de Paris, ancien ministre.
Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Ile-de-France.

 

 

 

 

 

 

 

 

Inauguration du collège Aimé Césaire

Situé au cœur de la ZAC Pajol, ce nouveau collège accueille, depuis la rentrée 2010, ses premiers élèves. L’appellation « Aimé Césaire », en hommage au poète et homme politique, sera officialisée lors de l’inauguration du collège le mardi 2 décembre.

Le collège accueille, pour sa première année, 80 élèves répartis dans quatre classes de 6ème , dont une classe de SEGPA, pour les enfants en difficulté, une classe ULIS,  pour  les enfants handicapés, et une classe de 5ème générale.

Construit dans les bâtiments des anciennes Messageries des Douanes, situés à l’angle de la rue Pajol et de la rue du Département, le collège a obtenu la certification de Haute Qualité Environnementale (norme HQE) le 18 mars 2010 et il est, également, entièrement accessible aux personnes handicapées.

L’inauguration du collège Aimé Césaire aura lieu le mardi 2 décembre 2010, en présence de la famille du célèbre poète et homme politique français.

 

 

 

 

En situation
Pierre Aliker Pierre Aliker Jacques Chirac Jacques Chirac Jacques Chirac Henry Emmanueli Laurent Fabius Lionel Jospin Alain Juppé Louis Le Pensec Louis Le Pensec Louis Le Pensec Michel Rocard Michel Rocard Serge LETCHIMY Serge LETCHIMY
A BIOGRAPHIE

Aimé CESAIRE est né le 26 juin 1913 au sein d’une famille nombreuse de Basse-Pointe, commune du Nord-Est de la Martinique, bordée par l’océan Atlantique dont la « lèche hystérique » viendra plus tard rythmer ses poèmes. Le père est un petit fonctionnaire. La mère est couturière.

Aimé CESAIRE, élève brillant du Lycée Schoelcher de Fort-de-France, poursuit ses études secondaires en tant que boursier du Gouvernement Français au Lycée Louis Le Grand, à Paris. C’est dans les couloirs de ce grand lycée Parisien que, dès son arrivée, le jeune CESAIRE rencontre Léopold Sédar SENGHOR, son aîné de quelques années qui le prend sous son aile protectrice.

Au contact des jeunes Africains étudiants à Paris, Aimé CESAIRE et son ami Guyanais Léon Gontran DAMAS, qu’il connaît depuis le Lycée Schoelcher, découvrent progressivement une part refoulée de l’identité martiniquaise, la composante africaine dont il prenne progressivement conscience au fur et à mesure qu’émerge une consciente forte de la situation coloniale. En septembre 1934, CESAIRE fonde avec d’autres étudiants Antillo-Guyanais et Africains (Léon Gontran DAMAS, les Sénégalais Léopold Sédar SENGHOR et Birago DIOP), le journal l’Etudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé CESAIRE en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et d’autre part la dévalorisation de l’Afrique et de sa culture, des références que le jeune auteur et ses camarades mettent à l’honneur. Construit contre le projet colonial français, le projet de la négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au-delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. CESAIRE déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ». Admis à l’Ecole Normale Supérieure en 1935, CESAIRE commence en 1936 la rédaction de son chef d’œuvre, le « Cahier d’un Retour a u Pays Natal ». Marié en 1937 à une étudiante martiniquaise, Suzanne ROUSSI, Aimé CESAIRE, agrégé de lettres, rentre en Martinique en 1939, pour enseigner, tout comme son épouse, au Lycée Schoelcher

En réaction contre le statu quo culturel martiniquais, le couple CESAIRE, épaulé par René MENIL et Aristide MAUGEE, fonde en 1941 la revue Tropiques, dont le projet est la ré-appropriation par les Martiniquais de leur patrimoine culturel. La seconde guerre mondiale se traduit pour la Martinique par un blocus qui coupe l’approvisionnement de l’île par la France. En plus d’une situation économique très difficile, l’Envoyé du Gouvernement de Vichy, l’Amiral ROBERT, instaure un régime répressif, dont la censure vise directement la revue Tropiques. Celle-ci paraîtra, avec difficulté, jusqu’en 1943.

La guerre marque aussi le passage en Martinique d’André BRETON. Le maître du surréalisme découvre avec stupéfaction la poésie de CESAIRE et le rencontre en 1941. En 1944, BRETON rédigera la préface du recueil Les Armes Miraculeuses, qui marque le ralliement de CESAIRE au surréalisme.

Invité à Port-au-Prince par le docteur MABILLE, attaché culturel de l’Ambassade de France, Aimé CESAIRE passera six mois en Haïti, donnant une série de conférences dont le retentissement sur les milieux intellectuels haïtiens est formidable. Ce séjour haïtien aura une forte empreinte sur l’œuvre d’Aimé CESAIRE, qui écrira un essai historique sur Toussaint LOUVERTURE et consacrera une pièce de théâtre au roi Henri CCRISTOPHE, héros de l’indépendance.

Alors que son engagement littéraire et culturel constituent le centre de sa vie. Aimé CESAIRE est happé par la politique dès son retour en Martinique. Pressé par les élites communistes, à la recherche d’une figure incarnant le renouveau politique après les années sombres de l’Amiral ROBERT, CESAIRE est élu Maire de Fort-de-France, la capitale de la Martinique, en 1945, à 32 ans. L’année suivante, il est élu Député de la Martinique à l’Assemblée Nationale.

Le Député CESAIRE sera, en 1946, le rapporteur de la Loi faisant des colonies de Guadeloupe, Guyane Française, Martinique et la Réunion, des Départements Français. Ce changement de statut correspond à une demande forte du corps social, souhaitant accéder aux moyens d’une promotion sociale et économique. Conscient du rôle de la départementalisation comme réparation des dégâts de la colonisation. Aimé CESAIRE est tout aussi conscient du danger d’aliénation culturelle qui menace les Martiniquais. La préservation et le développement de la culture martiniquaise seront dès lors ses priorités.

Partageant sa vie entre Fort-de-France et Paris. CESAIRE fonde, dans la Capitale française, la revue Présence Africaine, aux côtés du Sénégalais Alioune DIOP, et des Guadeloupéens Paul NIGER et Guy TIROLIEN. Cette revue deviendra ensuite une maison d’édition qui publiera plus tard, entre autres, les travaux de l’égyptologue Cheikh Anta DIOP, et les romans et nouvelles de Joseph ZOBEL.

En 1950, c’est dans la revue Présence Africaine que sera publié pour la fois le Discours sur le colonialisme, charge virulente et analyse implacable de l’idéologie colonialiste européenne, que CESAIRE compare avec audace au nazisme auquel l’Europe vient d’échapper. Les grands penseurs et hommes politiques français sont convoqués dans ce texte par l’auteur qui met à nu les origines du racisme et du colonialisme européen. Peu enclin au compromis, Aimé CESAIRE, révolté par la position du Parti Communiste Français face à l’invasion soviétique de la Hongrie en 1956, publie une « Lettre à Maurice THOREZ » pour expliquer les raisons de son départ du Parti. En mars 1958, il crée le Parti Progressiste Martiniquais (PPM), qui a pour ambition d’instaurer un « type de communisme martiniquais plus résolu et plus responsable dans la pensée et dans l’action ». Le mot d’ordre d’autonomie de la Martinique est situé au cœur du discours du PPM.

Parallèlement à une activité politique continue (il conservera son mandat de Député pendant 48 ans, et sera Maire de Fort-de-France pendant 56 ans), Aimé CESAIRE continue son œuvre littéraire et publie plusieurs recueils de poésie, toujours marqués au coin du surréalisme (Soleil Cou Coupé en 1948, Corps perdu en 1950, Ferrements en 1960). A partir de 1956, il s’oriente vers le théâtre. Avec Et les chiens se taisaient, texte fort, réputé impossible à mettre en scène, il explore les drames de la lutte de décolonisation autour du programme du Rebelle, esclave qui tue son maître puis tombe victime de la trahison. La tragédie du Roi Chistophe (1963), qui connaît un grand succès dans les capitales européennes, est l’occasion pour lui de revenir à l’expérience haïtienne, en mettant en scène les contradiction et les impasses auxquelles sont confrontés les pays décolonisés et leurs dirigeants. Une saison au Congo (1966) met en scène la tragédie de Patrice LUMUMBA, père de l’indépendance du Congo Belge. Une tempête (1969), inspiré de Shakespeare, explose les catégories de l’identité raciale et les schémas de l’aliénation coloniale. Pensant à l’origine situer l’action de cette adaptation de Shakespeare aux Etats-Unis, il choisit finalement les Antilles, gardant tout de même le projet de refléter l’expérience noire aux Amériques.

Au total CESAIRE a publié plus de quatorze œuvres, recueils des poésies, pièces de théâtre et essais. De nombreux colloques et conférences internationales ont été organisés sur son œuvre littéraire qui est universellement connue. Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues : anglais espagnol, allemand, etc.

SES OEUVRES

ŒUVRES PRINCIPALES

- Œuvres complètes. (1. Poèmes ; 2. Théâtre ; 3 Œuvre historique et poétique).
éd. Desormeaux, Fort- de-France 1976, éd. Seuil, Gallimard, Présence Africaine.

POESIE

- Cahier d’un retour au pays natal. Paris : Présence Africaine, 1939, 1960.
- Soleil Cou Coupé. Paris : Ed. K, 1948.
- Corps perdu. (gravures de Pablo Picasso) Paris : Editions Fragance, 1950.
- Ferrements, Paris : Seuil, 1960, 1961.
- Cadastre. Paris : Seuil,1961.
- Les Armes Miraculeuses. Paris : Gallimard, 1970.
- Moi Laminaire. Paris : Seuil, 1982.
- La Poésie. Paris : Seuil,1994.

ESSAIS ET DISCOURS

- Discours sur le colonialisme. Paris : Présence Africaine, 1955.
- Lettre à Maurice THOREZ. Paris : Présence Africaine, 24 octobre 1956.
- La poésie un moyen de connaissance et de co-naissance : propositions poétiques, publié en Haïti en 1944.
- Toussaint LOUVERTURE ; La Révolution française et le problème colonial. Paris : Présence Africaine, 1961/62.
- Culture et colonisation, communication faite au 1er Congrès des Ecrivains et Artistes noirs en 1956, à la Sorbonne.
- L’homme de Culture et ses responsabilités, communication faite au deuxième Congrès des Ecrivains et Artistes noirs en 1959, à Rome.
- Discours sur l’Art Africain au Premier Festival Mondial des Arts nègres à Dakar en 1966.
- Discours sur la Négritude au colloque organisé par Carlos MOORE en 1987, à l’Université Internationale de Miami.
- Discours relatif à la commémoration du centenaire de l’abolition de l’esclavage à la Sorbonne en 1948.
- Discours d’accueil de François MITTERRAND, prononcé à la Mairie de Fort-de-France le 25 octobre 1974.
- DiScours prononcé en l’honneur de la visite de Léopold Sédar SENGHOR à la Mairie de Fort-de-France le 13 février 1976.

THEATRE

- Et les chiens se taisaient, pubiée en 1956 (tragédie).
- La Tragédie du Roi Christophe, publiée en 1963 (tragédie).
- Une Saison au Congo, publiée en 1966 (tragédie).
- Une Tempête, adaptation à La Tempête de Shakespeare, publiée en 1969 (une tragi-comédie ou romance).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exposition - hommage « Le Paris de SAN-ANTONIO »

En hommage à l'œuvre de Frédéric Dard, créateur du célèbre personnage « San Antonio » et à l'une des périodes les plus prolifiques de l'auteur, la mairie du 18e présente l'exposition « Le Paris de SAN-ANTONIO » du 16 décembre 2010 au 8 janvier 2011

L'exposition sera divisée en deux parties :

  • Une partie intitulée « Le Paris de San-Antonio » où, autour d'un plan de Paris, sont repris et illustrés plus de quatre-vingts courts extraits de ses romans évoquant avec émotion la capitale.
  • Une partie présentant, d'un côté, une biographie de Frédéric Dard, et situant la « période parisienne » dans sa vie littéraire et privée, de l'autre côté, une rétrospective de son œuvre théâtrale et cinématographique où la capitale est omniprésente.

L'exposition est également habillée par les illustrations de Boucq, auteur des couvertures des dernières rééditions des aventures de San-Antonio.

Enfin, en hommage à l'auteur, le square de la rue Norvins, situé près de Montmartre, sera baptisé « Frédéric Dard dit San-Antonio » et inauguré au moment du vernissage de l'exposition. Une présentation de la Rose Frédérique Dard, créée par de Jean-Pierre Guillot, accompagnera l'inauguration.

Le public pourra découvrir une réplique de la plaque installée dans le square « Frédéric Dard dit San-Antonio » au centre de l'exposition.

Infos utiles :
Exposition - hommage « Le Paris de San Antonio »

Mairie du 18e
Du 16 décembre 2010 au 8 janvier 2011
Hall central de la mairie du 18e
Entrée libre
Horaires d'ouverture :
Lundi - vendredi : de 8h30 à 17h
Samedi : de 9h à 12h30

 

 

 

 

 

L'association des amis de San-Antonio
est une association loi de 1901 qui a pour but de promouvoir l'oeuvre de Frédéric Dard et celle de Patrice Dard.

L'association, forte d'environ 300 membres, regroupe des fans de littérature policière. Il n'est pas indispensable d'être incollable sur Frédéric & Patrice Dard pour adhérer, mais la bonne humeur est requise !

 

Voici la composition du bureau de l'Association :

Voici la composition du comité de rédaction du Monde de San-Antonio (MSA), revue de l'association.

  • Rédacteur en chef : Thierry Gautier
  • Directeur de publication : Jean-Paul Bouquin
  • Autres membres : Daniel Sirach, Eric Chabanon et Maxime Gillio

Siège social :
2 rue Seigneur de By - F-38890 Saint-Chef

Courrier :
S. Amoré
3 Physylis Biver - F-13120 Gardanne

 

 

L'adhésion à l'Association (34 € pour la France métropolitaine, 38 € pour les DOM-TOM et l'étranger) donne droit à 4 éditions du magazine (Le Monde de San-Antonio) et permet d'assister aux festivités de l'Assemblée Générale annuelle, dont le lieu change d'année en année (voir nos photos).

N'hésitez surtout pas à contacter les membres du bureau de l'association qui répondront avec plaisir à toutes vos questions. Vous trouverez déjà quelques réponses sur ce site et sur ce bulletin d'adhésion (recto / verso).

 

 

 

 

 

Numéro actuel : n° 54 - automne 2010




 

 

 

 

informations sur les pseudonymes


Nombreux sont les écrivains qui, lorsqu'ils ont tâté du roman populaire, ou lorsqu'ils devaient se tenir en marge des genres "nobles" de la littérature, l'ont fait en usant de pseundonymes. Georges Simenon et Frédéric Dard sont de ceux-là.
Thierry Gautier

La seule information complète et fiable sur les pseudonymes utilisés par Frédéric Dard ne peut venir que de lui-même. Comme il nous a malheureusement quitté, la famille Dard a donc établi cette liste très attendue.

Les pseudonymes des romans et nouvelles : ICI (site officiel de la famille Dard - dard.ch)
Les pseudonymes des revues : ICI (site officiel de la famille Dard - dard.ch)


En vous rappelant les propos tenus par Joséphine Dard sur son site :

Mise en garde pour les collectionneurs : Il arrive que certains bouquinistes ou particuliers essaient de vendre d’autres livres que ceux mentionnés ci-dessus en prétendant qu’ils sont de Frédéric Dard… C’est la rançon de la gloire ! Notre position est claire à ce sujet :

Tout ce qui n'est pas prouvé , n'existe pas !

 

L'association des amis a publié dans une édition spéciale Pseudonymes du MSA divers articles sur cette question. Le numéro 18 du Monde de San-Antonio peut être commandé dans l'espace boutique du site.



Nous tenons néanmoins à vous faire bénéficier de la vérité sur "l'affaire" Valmain.
Tiré du Monde de San-Antonio n° 18. Interview de Philippe Aurousseau.

Depuis quelques mois se murmure dans le petit milieu des collectionneurs et des bouquinistes que Frédéric Dard avait écrit sous les pseudonymes de Frédéric Valmain et James Carter. Nous avons pris rendez-vous avec Frédéric Valmain pour éclairer notre lanterne ...

 

- Bonjour Monsieur Valmain et merci de nous recevoir.

- Bonjour, j'aurais préféré vous rencontrer sous un autre prétexte que celui-ci !

( NDLR : Nous pouvons affirmer que Monsieur Valmain est toujours en vie, et bien vivant ! Et en plus, il parle !! )

 

- Connaissiez-vous Frédéric Dard ?

- Bien sûr ! J'ai rencontré la première fois Frédéric Dard en 1955 , rue François 1er à Paris. Durant le grand succès de "Liberty Bar", il m'avait demandé si on pouvait adapter une de ses idées en pièce de théatre, mais malheureusement j'avais beaucoup de travail à l'époque et cela ne s'était pas fait ...

( NDLR : Nous avons vu les contrats signés entre Frédéric Valmain et Georges Simenon concernant la pièce "Liberty-Bar", avec James Hadley-Chase pour la pièce "Traquenard" etc ... Détail amusant : Simenon avait perdu sa machine à écrire entre son déménagement de Lakeville, Connecticut (U.S.A.) et Mougins dans le sud de la France. Ainsi, une partie de la correspondance de Simenon avec Mr Valmain est manuscrite, ce qui est très rare avec Simenon qui ne se séparait jamais de sa machine. )

 

- Comment êtes-vous devenu auteur au Fleuve Noir ?

- C'est grâce à Thérèse de Saint-Phalle que j'ai pris contact avec le Fleuve Noir. J'avais déjà écrit quelques ouvrages chez Fayard, sans compter les textes de mes pièces de théatre publiés dans l'Avant-scène ainsi que dans les Oeuvres Libres. Un matin que je croisait Frédéric en sortant des bureaux du Fleuve Noir, il s'était écrié : "Enfin une bonne recrue !". Ensuite, je l'ai souvent croisé au hasard de mes venues à la maison d'édition ...

( NDLR : Frédéric Valmain, après avoir été modèle, a écrit et adapté plusieurs pièces de Théatre au Théâtre Charles de Rochefort et de la Comédie de Paris. Grand ami d'Arletty, il a tourné en temps qu'acteur avec Michèle Morgan et quelques inconnus, entre autres Louis de Funès. )

 

- Quelle a été la suite de votre carrière ?

- J'ai donc publié une quarantaine de livres au Fleuve Noir sous le nom de Frédéric Valmain, puis sous celui de James Carter. Ensuite, je suis devenu créateur de masques, oeuvres d'art, sous le nom de Cartero. Vous pouvez toujours voir mes créations à la Galerie d'Art du Palais Royal, à Paris.

( NDLR : Les masques de Cartero sont connus dans le monde entier, entre les expositions aux quatre coins de la planète et des dizaines d'articles de journaux (Le Figaro etc ...). Galerie d'Art du Palais Royal - 18,Rue Montpensier 75001 Paris )

 

- On a prétendu que Frédéric Dard a écrit sous le nom de Valmain.

- J'ai entendu beaucoup de bêtises, mais jamais une aussi grosse que celle-là !

( NDLR : Dans la foulée, Frédéric Valmain nous montre tous ses contrats avec Fayard, Denoël et autres Fleuve Noir ... contrats établis à son nom. )

 

- Que dire de la présentation dans la revue "A la page" n°27 en 1966 qui affirme que Dard est Valmain ?

- Que c'est une belle connerie ! Sans doute un lampiste qui avait confondu deux noms ! Je n'était même pas au courant de cela ! On peut toujours établir des liens entre deux personnes au vu de leurs vie ... Mais pourquoi moi ? Pourquoi pas Simenon, Victor Hugo ou Emile Zola ?

( NDLR : Il faut dire que l'erreur est humaine, et que ce n'est pas la première fois que l'on écrit des conneries, et malheureusement pas la dernière ! )

 

- Avez-vous été blessé par ces insinuations ?

- Blessé, non, mais je ne m'explique pas que l'on écrive et publie de grossiers mensonges sans vérifier les informations. On peut considérer cela comme de la diffamation ! J'espère que mes réponses mettront une bonne fois pour toutes les points sur les "i" et que cette histoire s'arrêtera là !

 

- C'était le but de ma visite ! Merci Monsieur Valmain !

Interview réalisée le 9 Janvier 2001.

 

NDLR :

 

 

Nous vous recommandons de lire les livres de Frédéric Valmain qui demeure l'un des auteurs les plus vendus du Fleuve Noir. Vous conviendrez bien vite que même si ce n'est pas Frédéric Dard qui les a écrit, ce sont "nez en moins" d'excellents romans !

Il est déplorable que certains professionnels du livre se servent de ce genre d'informations pour faire leurs choux gras. Ils participent consciemment à une entreprise de dénégation et contribuent à faire circuler de fausses informations tout en arnaquant leurs clients. On espère tous que ceux qui se sont fait avoir sauront à l'avenir choisir plus prudemment leurs marchands ...

 

 

 

 

 

 

 

San-Antonio une histoire de père en fils.

Deux écrivains ont donné vie à San-Antonio : chronologiquement, Frédéric Dard a commencé les aventures du Commissaire entre 1949 et 2000; puis son fils Patrice a repris le flambeau et nous régale aujourd'hui de nouvelles aventures.

Frédéric Dard, 1921-2000

Frédéric Dard est né à Jallieu, aujourd'hui Bourgoin-Jallieu, en Isère (38) le 29 juin 1921. Fils de Francisque Dard et de Joséphine-Anna Cadet, il a été élevé par sa grand mère. L'entreprise familiale de chauffage ne résiste pas à la crise économique des années 1930, et la faillite provoque le déménagement à Lyon.

Grâce à son oncle, le jeune Frédéric Dard rencontre ME Grancher, qui travaille au journal "Le Mois" à Lyon. Monsieur Grancher le fera rentrer dans ce journal où Frédéric Dard fera ses premières armes journalistiques, dans une ambiance gauloise.

Après la guerre, Frédéric Dard décide de monter à Paris, et il échange alors son logement lyonnais contre une villa aux Mureaux, dans les Yvelines. Il débute alors une période de vache maigre, car le premier San-Antonio paru à Lyon aux éditions Jacquier ne se vend pas. Il vient de signer avec le Fleuve Noir et Armand de Caro, et leur persévérance finit par rencontrer le succès tant mérité : ensemble, ils publieront quelques 175 oeuvres de San-Antonio (ouvrages policiers où les mots inventés côtoient les prises à parti du lecteur), majorées de nombreux titres plus personnels et plus intimistes signés de son nom. Il est l'un des écrivains les plus prolixes de la seconde moitié du XXème siècle.

Patrice Dard, 1944-...

Patrice Dard est né à Sainte-Foy-lès-Lyon en juillet 1944. Fils de Frédéric Dard et d'Odette Damaisain (la première femme de Frédéric), il grandit tout d'abord en banlieue lyonnaise avant de suivre la famille en banlieue parisienne.

Après une carrière au Fleuve Noir où il crée les personnages de Vic St Val (avec Gilles-Maurice Dumoulin) et d'Alix Karol, il s'attaque à la restauration. Mais rapidement, le démon de l'écriture le reprend. Ce seront d'abord des dizaines de livres de cuisine, des centaines d'heures de scénarios pour la télé (téléfilms et dessins animés).

Depuis le décès de son père, il prolonge l'immortalité de San-Antonio en écrivant ses propres aventures du Commissaire.

 

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