NOUVELLES DU 18EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

La vidéosurveillance divise la gauche

 

Attention dossier ultrasensible pour la gauche parisienne et l’équipe de Bertrand Delanoë. A l’occasion de deux voeux qui devraient être débattus aujourd’hui ou demain devant les élus, le sujet de la vidéosurveillance va encore déchirer un peu plus la majorité. Bête noire des élus écologistes (qui déposent un voeu aujourd’hui), le projet de la préfecture de police de Paris d’installer plus de 1000 caméras d’ici 2010 dans la capitale, accepté par Bertrand Delanoë, est maintenant contesté par les élus PC et même certains PS.



« Puisqu’il n’y a pas unanimité, pourquoi le maire s’entête-t-il »

« Nous allons demander que la mairie n’aide pas au financement de ce plan, explique Ian Brossat, le jeune président du groupe PC au Conseil. D’abord parce que l’efficacité de ces dispositifs est loin d’être prouvée, ensuite parce que, en période de crise et d’économies, on peut s’en passer. » La préfecture de police demanderait près de 30M € à la Ville de Paris sous forme de travaux de voiries pour installer les caméras. L’Hôtel de Ville avance pour l’instant 3 à 7M €
« Puisqu’il n’y a pas unanimité, sur ce dossier, pourquoi le maire de Paris s’entête-t-il à vouloir réaliser ce plan de 1 000 caméras ? », s’interroge Sylvain Garel, président du groupe Verts. « C’est curieux cette manie de mettre en avant les rares dossiers sur lesquels nous ne sommes pas d’accord », regrette le conseiller du XVIII e . Une vision des choses que ne partage pas Bertrand Delanoë. Ulcéré de l’attitude de ses alliés, le maire de Paris a reproché à Ian Brossat son attitude lors d’un récent déjeuner entre les deux hommes. « Il nous rappelle que la vidéosurveillance était dans le projet des municipales, c’est vrai, reconnaît Ian Brossat. Mais on n’a pas été élus pour appliquer un programme sans réfléchir, si le contexte change. ». Au cabinet de Georges Sarre, l’adjoint MRC en charge de la sécurité, qui travaille avec la préfecture de police sur le plan 1 000 caméras, on estime que « toutes les précautions ont été prises. Il y a une charte éthique encadrant l’utilisation des caméras. »

« On n’a pas été élus pour appliquer un programme sans réfléchir, si le contexte change »


Les deux voeux n’ont aucune chance d’être adoptés, d’autant plus que l’UMP soutient la vidéosurveillance sans réserve. Malgré tout, le malaise est là, jusque dans les rangs socialistes. Une conseillère de Paris PS du XVIII e , fief de Bertrand Delanoë, s’est récemment exprimée publiquement contre le plan mille caméras. Dans le IV e arrondissement, la maire PS Dominique Bertinotti ne cache pas avoir « des réserves », tout comme Christophe Girard, élu du IV e et adjoint à la culture du maire de Paris. « C’est clair, ce débat nous fragilise, analyse un élu PS. A chaque conseil d’arrondissement, l’UMP enfonce le clou et propose d’installer des caméras partout. En face, on flotte. ».




Les Indigènes de la République manifestent

 

XVIII e . Des slogans en arabe. Des drapeaux palestiniens. La musique poussée à fond. Hier après-midi, le mouvement des Indigènes de la République, qui affirme lutter contre les discriminations en France, a manifesté entre le métro Barbès (XVIII e ) et la place de Clichy.
« Nous commémorons deux choses, explique la porte-parole du mouvement, Houria Bouteldja.

La fin de la guerre en 1945. Et le massacre dont ont été victimes de nombreux Algériens ce jour-là. Il faut s’en souvenir et rappeler aujourd’hui encore les contradictions de la République, qui se dit démocratique mais qui continue à discriminer. » C’est la cinquième année qu’une manifestation est organisée le 8 mai par les Indigènes de la République.
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