Actualité des associations
| Initiative de l'association Arcane 18 - Siège social rue Feutrier 75018 - Tel : 01.53.41.01.46 |
Festival de Jazz à la Maison Verte
Billeterie: Fnac, Virgin, www.ticketnet.fr
La Maison Verte
127-129 rue Marcadet
75018 Paris
Métro : Jules Joffrin ou Lamarck
Tel : 01 42 54 61 25
Fax : 01 42 54 28 52
contact@lamaisonverte.org
Soyez bienvenue avec tout ce que vous êtes !
La Maison Verte est une Fraternité de la Mission populaire évangélique c'est à dire à la fois une paroisse protestante et un centre d'entraide et de solidarité.
Les protestants, le protestantisme et des femmes et des hommes de tous les horizons au service des habitants du 18e.
Elle est un des paroisses de référence du Christianisme social et du mouvement inclusif à Paris :
Chacun a une place à La Maison Verte avec tout ce qu'il ou elle est : son origine sociale, culturelle ou géographique, son genre, son orientation sexuelle, là où il en est dans les questions sur sa vie ou sa foi. Dieu ne rejette personne : nous non plus !
Pasteur et directeur : Stéphane Lavignotte (pasteur ERF).
Président : Adrien Sékali.
Ou çà ?
127-129 rue Marcadet 75018 Paris Métro Jules Joffrin ou Lamarck Tel : 01 42 54 61 25 Fax : 01 42 54 28 52En avril à La Maison Verte... et un peu en mai
Concerts, cultes, braderie...
Le concert prévu avec le Quintette MERAG le Vendredi 3 Avril 20h30 est annulé
Jeudi 9 Avril 19h
Culte du jeudi spécial « Jeudi de Pâques » + repas en commun (chacun amène de quoi parttager) à 20h30.
Dimanche 12 Avril 14h
Culte de Pâques :
Culte interculturel avec l'Eglise présbytérienne Marie Gocker du Cameroun, Native Baptise Church Bethléem du Cameroun, Église évangélique du Congo, Mission populaire évangélique de La Maison Verte... Et leurs chorales !
Attention ! par manque de place, ce culte n'aura pas lieu à La Maison verte mais à 14h à l'ERF 19, rue Cortembert Paris 16e M°La Pompe
Dimanche 19 Avril 16h30
Concert: Le Quintette à cordes de l'Ensemble Nymphéas.
Concert proposé par l'association des vocations d'Euterpre.
Samedi 2 Mai de 10h30 à 16h
Braderie. Fringues à prix dingues, brocante, fripes, buffet du commerce équitable, bouquinerie... Une superbe ambiance, toute la diversité du quartier ! .
Que faisons-nous, que pouvez vous faire à La Maison Verte ?
Petit descriptif des actions culturelles et sociales (d'autres éléments dans les catégories "ça se passe chez nous" et pour la dimension cultuelle dans "les cultes à La Maison verte")
Cliquez ici plutôt que "lire la suite".
Un espace de partage, de convivialité, de débat
La Maison Verte essaie d’offrir plus de convivialité, par l’accueil de tous, les braderies, les concerts, différentes propositions de rencontre et d’échange, de débats. Elle est un lieu où se retrouve la diversité du quartier, des quartiers populaires de la Goutte d'or aux contreforts plus "chics" de Montmartre.
Des activités culturelles et de loisir... pour l'éducation populaire
Une saison musicale, "Concert - Rencontre", en partenariat avec l'association Les Vocations d'Euterpe et l'Eglise Réformée de la Rencontre.
De nombreuses associations offrent leurs activités dans les locaux de la Maison Verte : cours de danse, cours de Tango, Aïkido, Qi gong, Gymnastique du 3ème age, Théâtre, etc...
Des activités de solidarité sociale
Une aide concrète avec les domiciliations (RMI, AME, CMU) (sur rendez-vous, téléphoner entre 9h et 10h), l'accompagnement des personnes dans leurs projets personnels et professionnels, le vestiaire, l'atelier d'insertion et d'alphabétisation pour les femmes étrangères, l’accompagnement scolaire, etc.
Un vestiaire, distribution gratuite de vêtements, les 1er et 3e jeudi du mois de 10h30 à 11h30 & de 14h
La Maison Verte se construit grâce à ses bénévoles !
Pour mener à bien l’ensemble de nos activités, une association est constituée depuis le 14 février 1956, conformément aux dispositions de la loi du 1er juillet 1901, sous la dénomination les Amis de la Maison Verte. L’association a pour but de « soutenir le projet global de la Maison Verte, à savoir la culture et l’éducation populaires vis-à-vis des enfants, des adolescents et des adultes, en favorisant une meilleure insertion dans la société » (extrait des statuts, article 4 : But).
Ce projet est partagé par des personnes très diverses qui s’engagent sur l’une ou l’autre des activités proposées par la Maison Verte. Tout le monde est le bienvenu.
Chacun peut y trouver sa place et venir rejoindre une communauté accueillante et chaleureuse.
Venez ! Poussez la porte ! Vous êtes attendus ; nous avons besoin de vos compétences et de votre disponibilité. A très bientôt…
Il était une fois à la Maison Verte : Chapelle ardente des luttes du siècle
Un fils raconte la vie de son père, pasteur à la Maison Verte et homme engagé. Extraits de "Dans les coulisses du Nouvel Observateur. Récit d’un maquettiste", L’Harmattan, 2006.
« Elle est là. Je l’ai trouvée, la photo que je cherchais inconsciemment. Je suis tombé dessus avec la satisfaction qu’on a à retrouver l’objet perdu que l’on croyait perdu à jamais. C’est une scène de rue. La photo en elle-même n’a pas d’intérêt esthétique. C’est un document. C’est ce qu’on dit quand le cliché est intéressant non par son esthétisme ou son angle de vue, mais uniquement pour ce dont il témoigne. Au cœur d’une petite foule regroupée entre deux rangées de voitures stationnées, Michel Foucault saisit un porte-voix ; à sa gauche Jean-Paul Sartre dans une grosse canadienne de mouton retourné ; à sa droite, juste devant la tignasse brune d’André Glucksmann, un homme, la cinquantaine, le visage volontaire, le menton relevé, large front et cheveux courts. L’homme plongé dans ce regroupement d’intellectuels est inconnu du grand public. Cet homme qui se tient droit, serrant sa serviette contre son bras, c’est mon père. Une émotion me parcourt. Je suis seul à apprécier la présence de cet inconnu aux côtés de Sartre et de Foucault, de cet homme, mon père. Je saisis le tirage. Je ne dis rien. La photo est là sous la lumière blanche au milieu de milliers d’autres. Je suis empli d’une intime fierté que ma timidité ne peut communiquer, traversé par cette onde d’orgueil qui me fait palpiter de l’intérieur. J’ai les yeux éblouis par cette présence à la fois insolite et tellement familière. Je voudrais crier ma joie, le sentiment singulier de ce lien impérieux retrouvé. Mais je n’ose pas. Je connaissais ce cliché. Il était paru dans le Magazine littéraire et nous avions gardé la revue comme une relique. En 1971, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, un concierge tue un adolescent maghrébin : Djellali Ben Ali. A la suite de ce crime raciste, l’organisation maoïste du Secours rouge se mobilise. Quelques intellectuels la rejoignent au sein du Comité Djellali.
Il y a là Foucault, Sartre, Mauriac et Genêt
Mon père, pasteur de la Maison verte, paroisse protestante du quartier, s’y engage aussi. C’était plus par une inflexible foi chrétienne et par de solides convictions du respect de l’homme que par conscience politique. Je me revois à dix ans descendant les marches menant à la salle basse de la Maison verte, juste au-dessous de notre appartement. Je ne sais quel prétexte j’avais pris pour me faufiler parmi les personnes qui se rassemblaient. J’ai le privilège de l’enfance. La réunion n’a pas tout à fait commencé. Il règne encore un léger brouhaha de retrouvailles. On rapproche une chaise. On retire un manteau. J’erre parmi ces personnalités. Je serre des mains. Il y a là Michel Foucault au crâne chauve et luisant, Claude Mauriac à la silhouette altière, Jean Genêt, Jean-Paul Sartre, Michel Drach, Catherine von Bulow, l’abbé Galimard et et des militants du Secours rouge. J’ignore que j’ai la chance d’avoir devant moi réunis quelques grands noms de la littérature et de la pensée du xxe siècle. J’ignore qui ils sont. Je ne les lirai que plus tard. Je suis attiré par leur célébrité. La seule chose que je sais, c’est que je suis devant des personnes imposantes par leur stature d’écrivain. C’est un bonheur que je porte en moi et que je ne pourrais divulguer. Un secret intérieur. Mais j’ai l’intuition que ce bonheur sera goûté à sa juste valeur auprès d’un public cultivé et érudit. La gloire de mon père, ce sont ces instants où il a rencontré l’Histoire en sachant dire non à un système établi. Lui n’en parlera pas. Il cultive l’humilité, mais j’imagine que ces moments l’exaltent. En 1972, un jeune maoïste distribue des tracts à la sortie des usines Renault à Billancourt. Il est assassiné par un vigile.
L’une des plus grandes manifestations du siècle
Cet événement va secouer tout le monde militant maoïste. On cherche un lieu pour une chapelle ardente. Mais personne n’en veut. Personne n’ose. Le cas est trop critique. Mon père reçoit un coup de téléphone et prend la décision seul, sans concertation avec le conseil presbytéral de la paroisse. Il accepte de recevoir le corps de Pierre Overney dans le temple de la Maison verte qui sera le samedi suivant le point de départ d’une des plus imposantes manifestations du siècle. On a toujours beaucoup de choses à reprocher à son père. Mais on a parfois aussi une fierté personnelle des qualités qui le magnifient. C’est dans ce cliché que je retrouve cette grandeur, que j’en prends conscience : mon père à l’échelle d’un grand. »
Adrien le syrien
Croiser Adrien à La Maison Verte est chose courante, il y passe quasiment tous les jours. L’ancien trésorier de l’association a été élu président depuis le dernier conseil de janvier 2009. Je parviens non sans peine à le voir un dimanche à la sortie du culte : modeste, l’homme préfère s’effacer au profit de la communauté.
Adrien est né en Syrie. En 1984, il débarque à Marseille pour suivre des études de gestion. Il se pose alors des questions sur l'existence de Dieu et traverse une période de doute. Il arrive à Paris en 1990, se marie avec une Française qu’il a connue à Damas, et intègre le monde du travail. C’est alors qu’Adrien va prendre conscience de l’abondance de ses biens (amour, argent, santé…). Il cherche à se rendre utile.
En 1999, il s’installe dans le 18e et trouve un lieu compatible avec ses convictions : La Maison Verte, où il a été très bien accueilli, devient sa paroisse. Son implication dans l’association et sa présence lors des cultes vont faire en sorte qu’il rentre rapidement au conseil d'administration. Ainsi, sa prise de fonction en tant que trésorier il y a trois ans s'est faite tout naturellement, grâce à ses compétences.
Son credo : le travail collectif
Le bénévole Adrien est très présent au sein de La Maison Verte. Tout d'abord sur une grande majorité des activités sociales et culturelles. Ensuite, parce qu’il s'occupe des finances et de la comptabilité.
Il propose des événements et ne les mène à bout que lorsque la communauté le soutient. Cette notion de groupe est une priorité : « Une association ne peut fonctionner que si toutes les composantes travaillent ensemble. » La concertation est nécessaire et le travail collectif indispensable lorsque les différentes parties (bénévoles, conseil, mission populaire) sont unies autour d’un objectif commun : le christianisme social (1) .
Dieu est laïc
Aussi, à travers son engagement, Adrien transmet-il les valeurs qu’il retient de sa conception du christianisme : « justice, solidarité, résistance ». La solidarité, confie-t-il, est « l'aide apportée aux plus démunis non seulement par l'accès à la culture à moindre coût, mais aussi par l'accompagnement des personnes qui ne trouvent plus leur place dans la société. »
Ces actions, bien que portées par des valeurs chrétiennes, ne doivent cependant pas conduire au prosélytisme. Adrien insiste sur le fait qu'« il ne faille pas chercher à convertir les personnes que l'on aide. » Car il agit également en tant que citoyen et applique les valeurs de la république : « liberté, égalité, fraternité ». Et reprend à son compte la phrase de Tommy Fallot (2) : « Dieu est laïc, hélas l'Homme est religieux. » Par ailleurs, on peut agir au nom du Seigneur sans le clamer haut et fort, tout en respectant les croyances et les religions de chacun.
Le point central du christianisme social est l'ouverture. L’objectif, en collaboration avec les équipes en place, est de faire avancer les projets d'accueil des exclus : handicapés, malentendants non-voyants, homosexuels, ainsi que ceux que la société a oubliés (les enfants sortis du système scolaire, les personnes âgées, les prisonniers…), à l’instar de John Bost (3) : « Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon Maître. »
Les héros anonymes
Adrien est plein d'espoir pour l'avenir, car malgré le contexte économique, La Maison Verte parvient à maintenir ses salariés. De plus, il éprouve une profonde reconnaissance à l’égard de « ces héros anonymes qui donnent de leur temps, de leur compétence et de leur argent pour que l’association continue d’avancer. » Il s’en étonne encore avec satisfaction. Ces gens n'attendent pas honneur et gloire mais juste que leurs combats, ensemble, soient des victoires. Adrien aimerait que chacun s'approprie le projet de La Maison Verte pour le faire avancer contre l'injustice sociale et la discrimination. Soyez le bienvenu, président.
Jonathan Lafont
1. Courant du XIXe insistant sur l’investissement des protestants sur la question sociale. 2. Pasteur, initiateur du christianisme social. 3. Fondateur d’une des premières structures d’accueil pour enfants handicapés au XIXe siècle.
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