THEATRES DU 18 EME

Publié le par LEPIC ABBESSES

Les mariées de Charles Hermite et Porte Montmartre

 

 

La compagnie Catherine Hubeau et la metteur en scène Marie-Do Fréval souhaitent associer des habitantes et des comédiennes amateures du 18e à son spectacle : Opéra nuptial.
Participez à un spectacle cosmopolite et burlesque !

Mêlant chant, danse et théâtre et sur le thème du mariage à travers les différentes cultures ce spectacle vivant sera un grand banquet de mariées. Pendant le banquet de plein air, les mariées viendront raconter leurs histoires, drôles ou tragiques. Elles chanteront, danseront et progressivement entraîneront le public dans une grande fête.

Le spectacle sera inventé à partir de la parole des habitants, recueillie lors d’interviews individuelles ou de groupe de parole imaginaire.

La création Opéra nuptial est un spectacle déambulatoire, sillonnant les rues, gratuit et ouvert à tous. Opéra nuptial sera joué deux fois dans le 18e et au total 6 fois dans Paris entre fin juin et début juillet 2009.

Venez participer à un atelier de découverte samedi 14 février de 14h à 17h (Espace jeune Charles Hermite, Stade des fillettes, 54 boulevard Ney). Vous pouvez venir raconter vos histoires sur le jour de votre mariage…Vous pouvez apporter des objets liés au mariage (robes, photos, menus,  faire-part),… Vous pouvez laisser vos coordonnées pour être interviewées...

La compagnie lance un appel aux habitantes qui souhaitent être interviewées pour raconter le jour de leur mariage. Les comédiens amateurs sont également bienvenus pour participer.

Plus d’infos et inscription :
http://catherinehubeau.free.fr

Marie-Do Fréval 06 89 93 20 99 ou mdo.freval@free.fr




OPERA NUPTIAL 2009 -2010

 

 

Scénario

Temps unique – nous sommes LE JOUR J // Le jour de leur mariage

Telles des princesses déchues les 15 mariées se réveillent au beau milieu de la cacophonie urbaine

Beautés exacerbées et effrayantes – elles surgissent de plusieurs points de la ville

Isolées, elles déambulent courent en quête de ou en attente, immobiles. Petit à petit, elles se rassemblent et s’organisent, se regroupent entraînant avec elle la foule des passants

Elles avancent et à leur suite le public joue le rôle du « grand défilé »

Déflagration et cérémonie !

Au loin, un appel, une voix chante et s’élève, elles reprennent le refrain et cheminent. Sur une place improvisée, elles chorégraphient l’espace, elles tournent et encerclent puis choisissent l’heureux élu du jour // Le Marié //celui qui remplace celui qui n’est pas venu - celui qui va jouer un bout de vie - qui devient le prince charmant - 10 hommes choisis simplement dans le public. Elles parleront toutes ensemble à leur homme (10 minutes de monologue – 10 apartés) un chœur qui bruisse - magique. Puis à nouveau l’appel invitera la foule et les mariées à se réunir et entre désarroi et joie ultime, s’organisera un corps à corps dansé entre les mariées et le public - sarabande populaire jusqu’à voir se perdre les mariées, écrasées sous le poids du monde, comme des oriflammes. Le marié a décidément disparu ! L’homme attendu n’est décidément pas au rendez vous...

Mise en scène

- Différents langages se croisent, les corps en mouvement, en marche, une chorégraphie de défilé, revisité par la chorégraphe Martine Harmel avec laquelle j’ai déjà travaillé sur Cœurs de Vaches en 2008.

- Une écriture musicale, partant des chants populaires, qui ne sera pas sans rappeler les chœurs grecs ou les chants des femmes au travail, à l’usine ou aux champs. A plusieurs moments clefs, une voix solo s’élèvera au dessus de nos têtes et incitera les mariées à avancer, à avancer vers l’inconnu car ce mariage dont elles portent l’habit sera tour à tour rêve, magie, horreur et déchirement. Gualtiero Dazzi compositeur contemporain italien, amoureux des voix féminines est la sensibilité qu’il fallait pour écrire des chants apparentés tantôt au chant lyrique tantôt au chant populaire italien. Au moment de l’arrivée sur la place un orgue de barbarie jouera les accompagnements musicaux (cartons perforés pour la création)

- Quant au texte issu des interviews, il sera au plus proche des paroles récoltées auprès des habitants, c’est une parole intime qui ponctuera les avancées des mariées, ce seront des confidences, un esclandre ou une dispute. De nombreux « éclats » adressés directement au public tout au long de la procession jusqu’au moment ou chacune délivrera son histoire dans les monologues adressés au marié d’un jour. Chaque spectateur entendra l’histoire de trois mariées.

Puis le public se rassemblera autour des tables dréssées pour le grand banquet. Là, les mariées entraineront le public dans une danse endiablée et joyeuse qui ne sera pas sans rappeler la « tarentelle » danse inventée en Italie pour délivrer les femmes de la piqûre d’une araignée qui les a endiablées. A partir de ce mythe sera inventée une danse qui tentera de nous délivrer du poids du monde et nous réunira autour d’une liberté impossible.

Pas de décor mais des costumes très élaborés dans une gamme de ton rouge reprenant des signifiants de différents rituels de costumes de mariées. Les robes seront somptueuses et théâtrales- des silhouettes de princesses pour un défilé où la mode féminine sera déclinée avec humour et naïveté.

Ce spectacle se créera en plusieurs étapes et présentations de chantier de travail dont

Eté 2009 la Cie présentera des petites formes des irruptions de mariées dans laville et/ou pendant un grand banquet

 



R’Existant

 

Voici le planning de nos rencontres


- FEVRIER
- Dimanche 1 - (10h / 18h) au Centre social Maurice Noguès
- Jeudi 12 - (19h / 22h) au Centre social Maurice Noguès
- Jeudi 19 - (19h / 22h) à Mix’Ages
- MARS

- Dimanche 1 - (10h / 18h) au Centre social Maurice Noguès
- Jeudi 5 - (19h / 22h) à Mix’Ages
- Jeudi 12 - (19h / 22h) au Centre social Maurice Noguès

- AVRIL - MAI

- 2 stages intensifs prévus
- du 13 au 18 avril toute la journée
- les 1, 2 et 3 mai toute la journée

fin Mai et juin - répétitions et représentations



Présentation de la Compagnie


La Compagnie Catherine Hubeau est une association loi 1901 qui a pour but la création, la production et la diffusion d’œuvres théâtrales, audiovisuelles, musicales et de toute activité s’y rapportant. Organisme de formation, elle s’ouvre également à l’enseignement des arts, techniques et administration du spectacle et à toute manifestation ou expérience à caractère culturel.

Une démarche artistique

« A chaque création, nous nous posons ensemble le problème de ce que nous voulons dire aujourd’hui. Le théâtre que nous pratiquons est profondément en résonance avec nos identités sociales, notre quotidien que nous voulons transcender. C’est un théâtre que nous voulons exigeant, sans concession, révélant les contradictions sociales et individuelles, un théâtre de questionnement. » Marie-Do Fréval, metteur en scène

La compagnie Catherine Hubeau multiplie les projets et les activités

Elle comprend notamment deux troupes de comédiens :

la Troupe du Cabaret Feuilleton Troupe de comédiens professionnels qui développe un travail de proximité dans les arrondissements sud de Paris (13ème, 14ème et 15ème arrondissements). Elle crée chaque année un spectacle issu de la parole des habitants joué en extérieur dans les quartiers dont est issue cette parole.

la Troupe Enfant Phare Pôle jeune public de la compagnie, la Troupe Enfant Phare est constituée de jeunes comédiens amateurs qui travaillent chaque année à la création de spectacles mêlant théâtre et musique.

Mais la compagnie ne se réduit pas à ces deux troupes, d’autres spectacles indépendants de ces deux démarches sont en cours de création.

La compagnie assure également depuis plusieurs années des stages pour comédiens professionnels, reconnus par l’AFDAS, tels que L’acteur et la voix ou L’acteur et la caméra.



Le travail de terrain


Le développement progressif d’une culture populaire de qualité, au cœur de la cité.

Le travail de terrain, initié par la troupe du cabaret feuilleton dans le 14ème arrondissement et qui s’étend peu à peu à d’autres quartiers connaît un succès non négligeable auprès des habitants des quartiers, qui demandent à ce que soient renouvelées d’année en année les activités de la compagnie. Il s’agissait d’abord d’établir des relations de confiance, de dépasser les tensions et les clivages entre différentes communautés, de parler des traumatismes qu’avait récemment connus le quartier et de toucher une population qui n’a pas accès au théâtre.

Ce terrain de terrain peut prendre plusieurs formes :

Des groupes de paroles imaginaires

Des habitants volontaires se réunissent et écrivent, parlent, inventent collectivement, sous la direction d’un comédien ou d’un auteur de la Compagnie. Des consignes de paroles ou d’écriture sont données. Les habitants sortent avec une nouvelle vision du quartier, ce sera pour eux les prémices d’une expérience théâtrale. Les habitants réunis ainsi sont des personnes déjà sensibilisées antérieurement par la compagnie, ou informées par le réseau d’associations de quartier réunies autour du projet. Les soirées ainsi organisées durent entre 2 et 3 heures, et réunissent de 10 à 25 personnes. Les échanges de paroles sont enregistrés, les textes écrits sont récoltés et l’ensemble est retranscrit sur papier. Ces moments d’échanges ont lieu régulièrement au Centre d’animation Vercingétorix et au Château Ouvrier. Ils se déroulent ponctuellement au sein d’autres associations.

Des lectures spectacles musicales

Faire résonner des textes, avant même les représentations, c’est mettre en écho les histoires qui font battre le coeur d’un quartier. Autour des thèmes des spectacles en cours de création, le public est amené à cheminer avec les artistes. Les lectures ont lieu régulièrement au Centre d’animation Vercingétorix et réunissent un public familial.

Des interviews individuelles

Être interviewé, c’est pouvoir s’exprimer en tant qu’être humain et participer à la circulation de la parole, de maison en maison, de cité en cité. On ouvre sa porte, on change ses habitudes, on se laisse entraîner vers un quotidien différent, plus amusant. Pour les artistes, il s’agit de déjouer les conformismes de pensées, ouvrir les portes fermées et aller entendre là où on ne se parle plus. Les interviews sont réalisées auprès de personnes représentatives de la ville du quartier ceux que tous rencontrent : un vigile de supermarché, un religieux, un policier, une pharmacienne, une infirmière de quartier… Ou dans les lieux comme la laverie, le marché, les cafés… Une attention particulière est portée vers les personnes n’allant pas au théâtre : personnes âgées, d’origine étrangère, ou habitant dans un quartier dit Politique de la Ville…

Des correspondances

Parfois écrire est plus facile que dire. C’est pourquoi la Compagnie met en relation un auteur et un jeune pour une correspondance anonyme pendant une période indéfinie. Les jeunes peuvent ainsi s’exprimer plus librement, sans peur du jugement et sans pression de leur entourage, de leurs amis. Ils laissent entendre leur vision du monde, leurs craintes, leurs envies et leurs colères.



La troupe du cabaret feuilleton

 

Une façon de voir son quartier autrement, d’en rire ou de s’en offusquer ensemble, de revoir la petite histoire de chacun à la lumière de l’histoire de tous. Sortir de sa solitude et pouvoir rire de ses soucis !

Marie-Do Fréval, comédienne et metteur en scène, habite le quatorzième arrondissement de Paris. Elle est particulièrement attachée à son quartier pour lequel elle s’implique professionnellement depuis des années à travers diverses activités artistiques et pédagogiques, au sein de la Compagnie Catherine Hubeau. Un projet artistique est né de cette implantation affective et professionnelle : le Cabaret Feuilleton.

Les spectacles de la troupe du cabaret feuilleton s’inspirent de la vie des quartiers, toujours riches et sans cesse en mouvement. Le quartier a ses joies, ses traumatismes, ses changements profonds et chaque habitant est porteur d’une histoire riche, humaine. La Troupe du cabaret Feuilleton part à la découverte de ces vies et chemine avec elles, dans un but créatif. Elle récolte les histoires des quartiers, réelles ou fictives, à travers différents processus : interviews, groupes de paroles imaginaires, correspondances, ateliers d’écriture… Une fois recueillies, ces histoires sont retranscrites puis confiées à des auteurs. Les représentations données par la Troupe du Cabaret Feuilleton sont ensuite jouées en plein air, au pied des habitations et souvent précédées d’un repas de quartier, dans un souci de convivialité et d’échange. Pour chaque lieu, un spectacle adapté qui s’est nourri des paroles des habitants du quartier. Ces spectacles permettent de redonner une identité profonde aux différents quartiers explorés et d’insuffler à chacun des ses habitants le sentiment d’une identité commune et partagée. Au final, une fresque à épisode de la vie de nos quartiers. Autant de spectacles différents correspondant à l’air du temps et à ce qui met en écho la vie des gens.

Le Cabaret Feuilleton est un projet de ville à la fois théâtral et social. L’ambition de ce projet était de créer une synergie entre la vie artistique et la vie associative des quartiers en impliquant les équipes sociales sur le terrain et en nouant avec l’équipe d’artistes de la compagnie des liens sur la durée et en profondeur. C’est chose faite puisque la compagnie a réussi à fédérer un grand nombre de partenaires associatifs (lien vers page partenaires) avec lesquelles elle travaille depuis plusieurs années.




La troupe Enfant Phare


La troupe Enfant Phare, implantée dans le 14ème arrondissement depuis 1999, intégrée à la Compagnie Catherine Hubeau en 2004, est constituée de comédiens et musiciens adolescents amateurs. Leurs spectacles, proches de leurs préoccupations, de leurs envies allient théâtre et musique.

Créer des spectacles, c’est aussi les aider à grandir, à devenir maître de leur vie.

Notre regard social sur la jeunesse, sans systématiser leurs problèmes est d’être à l’écoute de leurs difficultés et de dépasser avec eux leurs sentiments d’impuissance. Reconnaître le jeune comme une personne à part entière qui a des choses à dire au monde. La parole théâtrale désamorce certaines violences ressenties envers les autres et aussi envers eux-mêmes. Au cours de son “ travail d’acteur ” le jeune se confronte à un public et renforce ses responsabilités individuelles et collectives. Les spectacles sont des aventures humaines, culturelles et artistiques.

Porte-parole des jeunes, les « Enfant-Phare » agissent sur leur réalité, témoignent et transmettent leur identité. Plus notre inscription a été précise au sein du quartier plus l’envie a germé de partir à la rencontre d’autres jeunes, d’autres cultures . Partir loin pour mieux revenir. Le Théâtre crée des liens dans la ville et hors des frontières. Plusieurs partenariats et échanges ont ainsi été créés avec des pays étrangers.

Constituer cette troupe de jeunes est aujourd’hui encore un pari fou, car donner une place aux jeunes et reconnaître leur force de création c’est se battre contre de nombreux a priori. Mais ces jeunes ont prouvé aujourd’hui par leur engagement que cette troupe peut à tout moment intervenir dans un quartier pour un carnaval, pour un spectacle de rue ou jouer dans les théâtres, à paris et à l’étranger. Une troupe de jeunes solidaires qui d’année en année acquièrent une pratique et une esthétique artistique solide.

Cette expérience très enrichissante leur permet d’acquérir une véritable pratique du théâtre. Ils participent au sein du quartier à des événements théâtraux en rapport avec la création professionnelle : le cabaret de voisinage



Formes courtes et mises en bouche théâtrales

Afin de présenter sa programmation de théâtre allemand du 3 mars au 4 avril 2009, l’Etoile du nord vous invite le jeudi 12 février 2009 de 19h à 21h dans la salle des mariages de la Mairie du 18e.

 


En avant-première de la programmation à l’Etoile du nord, venez découvrir des extraits de «Homme pour homme» de Bertolt Brecht, mis en scène par Gil Bourasseau et de «Minetti» de Thomas Bernhard, mis en scène de Guy Lavigerie et Patrick Michaëlis.

Pour assister à ces avant-premières, confirmez votre venue au 01 42 26 29 21. Un verre et une rencontre avec les artistes sont prévus à la fin de la présentation.

Ces pièces seront ensuite visibles sur la scène de l’Etoile du 17 mars au 4 avril 2009 (Homme pour homme) et du 3 au 14 mars 2009 (Minetti).

Plus d’infos :
L'étoile du nord
16 rue Georgette Agutte 
tel : 01 42 26 47 47 - fax : 01 42 26 63 98 - contact@etoiledunord-theatre.com
www.etoiledunord-theatre.com




L'étoile du nord est un théâtre de deux cents places situé dans le XVIII° arrondissement de Paris.
La programmation se compose de spectacles de théâtre, de danse contemporaine et propose au jeune public des spectacles de musique, de danse et de théâtre.

L'étoile du nord a trouvé sa place dans le paysage culturel parisien en s'imposant comme lieu de découverte de nouveaux talents : auteurs, metteurs en scène et chorégraphes.
Depuis vingt-cinq ans la Ville de Paris, le Ministère de la Culture, la Région (par le biais d'ARCADI), la SACD et l'ADAMI suivent et soutiennent cette programmation “à risque” (car la création contemporaine est souvent considérée comme telle par beaucoup…). Le signe le plus récent de cette reconnaissance est l'attribution du label “Scène conventionnée” par le Ministère de la Culture en mai 2000.

Bien plus qu'un lieu d'accueil du spectacle vivant, L'étoile du nord est un lieu de création théâtrale. Le fait qu'il soit co-dirigé par deux metteurs en scène, Bernard Djaoui et Jean Macqueron, n'est sans doute pas étranger à cette volonté. Cette activité de création met l'accent notamment sur la production de spectacles “maison” ainsi que sur des résidences d'auteurs.

Si L'étoile du nord est un théâtre parisien, il est aussi un lieu culturel implanté dans un contexte géographique et social précis, en l'occurrence le XVIII° arrondissement de Paris. Cela se traduit naturellement par des activités plus spécifiques telles que : ateliers de sensibilisation à la danse contemporaine, ateliers de pratique théâtrale pour les amateurs (adultes, adolescents et enfants) ainsi que des partenariats avec le milieu scolaire et différentes associations.
Enfin, L'étoile du nord entretient avec les habitants de son arrondissement, ainsi que de son voisinage direct (XVII° arrondissement, Ville de Saint-Ouen), des relations privilégiées : invitations aux avant-premières de ses spectacles,



Historique de L'étoile du nord

Dans les années soixante-dix cette salle exista quelque temps sous le nom de  “Théâtre Paris-Nord” puis cessa toute activité et disparut de la scène parisienne.

Plus tard, en 1979 elle fut découverte à l'abandon par Anne de Amézaga, Bernard Djaoui, Jerôme Franc et Jean Macqueron. Sous leur impulsion, tout à fait déraisonnable à l'époque, vu leurs âges respectifs, leur absence de moyens et leur expérience toute
fraîche du théâtre, cette salle retrouva vie sous le nom de “Théâtre Dix-Huit” qui se transforma à la suite d'une subtile inversion en  “Dix-Huit Théâtre” (que le public prit l'habitude d'appeler le “Dix-Huit”).

Quelques années plus tard, en 1997, à l'occasion de ses dix-huit ans, devenu majeur, le “Dix-Huit Théâtre” s'affranchit de la sécheresse des chiffres et abandonne son “nom nombre” pour un nom plus chaleureux, plus en rapport avec son activité et sa personnalité et devient alors “L'étoile du nord” (que le public prend déjà l'habitude d'appeler “L'étoile”).

 
Au cours de ces vingt années, la salle, la scène et tout le bâtiment abritant le théâtre ont subi de nombreuses transformations. Des gradins aux fauteuils confortables sont apparus, la scène s'est dotée de moyens techniques de plus en plus performants, le hall s'est agrandi, la décoration a évolué, bref le théâtre s'est fait de plus en plus beau pour accueillir le public. Les moyens financiers eux aussi ont évolué (moins vite et moins régulièrement que les saisons !). L'équipe s'est agrandie et transformée, de nouveaux visages sont apparus et certains se sont éloignés (Anne de Amézaga et Jérôme Franc ont suivi une nouvelle voie) enfin et surtout le public a trouvé le chemin du théâtre.

Toute cette histoire s'est bâtie autour d'un projet commun : que ce théâtre soit avant tout un lieu de création. Un théâtre au sein duquel une équipe permanente produise et diffuse ses propres spectacles. Car ce théâtre est bien plus qu'un bâtiment c'est avant tout des personnes formant une équipe maîtrisant tous les aspects de l'activité théâtrale : de l'administratif à la technique et ce qui cimente le tout, l'artistique. Un esprit de Compagnie, même si ce terme n'est peut être plus adapté aujourd'hui à ce type de structure, il n'en demeure pas moins le plus parlant.

Le second volet de ce projet, toujours actuel, concerne l'accueil de spectacles extérieurs. Du théâtre à la danse en passant par la musique, L'étoile du nord a toujours eu la volonté d'offrir aux compagnies théâtrales et chorégraphiques les conditions les plus favorables d’accueil dans ce contexte très difficile que représente les scènes parisiennes. Ne pas faire de la programmation un système “garage” comme cela se pratique beaucoup mais plutôt la présenter sous la forme d'une collaboration artistique, un compagnonnage. Il s'agissait aussi (et cela est toujours vrai aujourd'hui) d'ouvrir les portes d'un théâtre aux nouveaux créateurs, ceux qui n'ont pas encore accès au réseau très fermé des circuits de diffusion. En conclusion, s'affirmer comme un lieu de découverte



Quelques spectacles de théâtre accueillis

Mises en scène du Nada Théâtre
1983 Ubu d'après Alfred Jarry
1993 Capitaine Bada de Jean Vauthier
1996 Marie Stuart de Wolfgang Hildesheimer
1996 Roméo et Juliette d'après Shakespeare

Mises en scène de Jean-Luc Revol, TCF (Théâtre du Caramel Fou)
1995 L'heureux stratagème de Marivaux
1996 Dorothy Parker, les heures blêmes
2002 Visiteurs de Botho Strauss

Mises en scène de Stéphane Auvray-Nauroy
1990 La femme abandonnée de Balzac
1992 Phèdre de Jean Racine
1993 Il est trop tard de
Stéphane Auvray-Nauroy
2005 L’homme assis dans le couloir d’après Marguerite Duras

Mise en scène d'Antoine Juliens
1994 Automne et hiver de
Lars Noren

Mises en scène d'Hervé Petit
1997 On ne sait comment de Pirandello
2004 Fugaces de Josep M. Benet i Jornet

Mises en scène de Marc-Ange Sanz
1996 Un pur moment de Rock'n roll de Vincent Ravalec
1997 Scènes de la misère ordinaire de Jean-Louis Bourdon
2001 Terres Mortes de
Franz Xaver Kroetz

Mise en scène des Palétuviers
2003 J'ai la mémoire qui chante

Mises en scène de
Christophe Thiry
1998 Les trois Molière - La finale

Mises en scène de Jacques David
1999 Journée de noces chez les Cromagnons de Wajdi Mouawad
2000 Peepshow dans les Alpes de Markus Köbeli
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