PASSAGE DE LA BUTTE

Publié le par LEPIC ABBESSES

PASSAGE DE LA BUTTE "ROMAN FEUILLETON"



L'association soutient l'initiative originale de Hubert Calevas et de quelques complices du quartier Montmartre qui ont lancé sur le net un feuilleton policier fantastique et rocambolesque se déroulant sur la Butte. Il paraîtra au rythme d'un épisode tous les jeudis. Vous pourrez découvrir à partir du 13 novembre sur ce blog et chaque semaine, les premières lignes de chaque épisode. Venez les rencontrer lors du pot de lancement du 8 novembre.www.passagedelabutte.net





"Passage de la Butte" est un roman feuilleton en ligne écrit par un montmartrois d'adoption sous le pseudo de Calevas. Il paraîtra au rythme d’un épisode tous les jeudis sur : http://www.passagedelabutte.net

 

Le feuilleton qui se déroule entièrement sur la Butte Montmartre est abondamment illustré par des cartes postales anciennes, des photos récentes ou des dessins originaux d’esprit bande dessinée.

Quatre à cinq pages par semaine nous a semblé le meilleur rythme de parution pour cette histoire de longue haleine.

Mais rien n’est figé, car si la trame du récit est déjà écrite, toutes sortes d’enrichissements ou d’ajustements peuvent être proposés par les lecteurs. (images ou dessins, points d’Histoire, idée de nouveaux épisodes).






un pot de lancement est prévu chez Yin (restaurant 6 rue Lamarck 75018) le samedi 8 novembre 2008 de 15H à 18H

 

Chères amies, chers amis,

 

C'est le début de l'aventure. Les plâtres sont encore frais, des outils traînent encore sur le chantier, mais les délais seront tenus !

 

Un pot agrémenté d"'une exposition de 12 affiches dont vous avez pu voir certaines si vous êtes des lecteurs de www.arcane18-asso.fr ou de www.dixhuitinfo.com deux dynamiques publications qui ne pouvaient manquer de rendre compte et d'appuyer un événement aussi considérable que la sortie de premier roman feuilleton de l'histoire de l'Internet (j'attends les démentis)

 

Vous pourrez aussi y croiser quelques uns des "acteurs" du feuilleton. J'ai un peu hésité sur le mot, mais après tout les comédiens de romans photo ne doivent-ils pas faire face à l'extrême difficulté d'avoir à rendre les émotions des personnages en situation EN UN SEUL CLICHE !

 

Je profite de cette occasion pour leur rendre hommage car ensuite tout s'enchaîne, je n'aurais plus le temps.

 

Dès le Jeudi 13 novembre sortira le premier des trois épisodes du premier chapitre. Vous y ferez connaissance d'Edgar Malandrin dit "La Filoche", un détective privé. Il en fallait bien un, même si celui-là n'est pas mirobolant et ne se voit confier que des missions (apparemment) anodines.

 

Cordialement

 

Hubert Calevas

 

P.S : Certains d'entre vous ne pourront pas venir. BIG BROTHER GOOGLE me dit que parmi les 284 personnes ayant visité le site, il en est deux qui habitent les U.S.A, un l'Australie, deux autres le Japon et trois ou quatre l'Afrique. Je les excuse pour cette fois.


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"Passage de la Butte" :
le 18e, cadre d’un roman-feuilleton sur le net

Le premier épisode de Passage de la Butte, roman policier fantastique et rocambolesque qui a pour cadre le 18e arrondissement de Paris, sera publié sur le net le 13 novembre 2008. Rédigée par Hubert Calevas, un habitant du quartier, l’histoire permet de redécouvrir le 18e en renouant avec le principe des romans-feuilletons.

 
Sur les toits de la basilique, au crépuscule…

Il s’en est passé de belles du côté de Clignancourt et des Grandes Carrières, en 1997 et 1998, raconte Passage de la Butte, un roman-feuilleton qui sera publié sur le net à partir du 13 novembre 2008. Ces quartiers du 18e arrondissement de Paris furent à l’époque le théâtre d’une drôle d’histoire, que la mémoire collective aimerait bien oublier. La dizaine de protagonistes aux destins croisés aussi. Pistolets braqués, couteaux tirés, amour et trahisons, débauche et sensualité : les héros de cette affaire de voisinage l’évoquent avec réticence. L’inspecteur de police à la retraite Imbert n’a pas ces hésitations. Au crépuscule de sa vie, il décide de reprendre le fil d’événements auxquels il a aussi participé.

« C’est une fiction, mais les personnages existent bel et bien, explique Hubert Calevas, auteur de ce polar surprenant. Certains d’entre eux ont eux-même imaginé avec moi l’histoire, voilà deux ans, autour d’une bonne table du quartier. » Calevas, un pseudo, vit depuis 35 ans passage Cottin, dans le 18e arrondissement. À 67 ans, ce consultant en entreprise à la retraite s’est emparé d’Internet pour renouer avec la tradition du roman-feuilleton, jadis fierté des quotidiens papiers.

« Non seulement publier un roman sur le net est un jeu d’enfant, s’enthousiasme l’auteur, mais, l’outil va aussi permettre d’engager un véritable dialogue avec les lecteurs au fil du développement de l’histoire. En    Jusqu’à modifier le cours des événements ? « On verra, » sourit Hubert Calevas, énigmatique.

effet, les habitants du quartier, et d’ailleurs, pourront donner leur avis et illustrer un chapitre avec des photos originales des lieux évoqués. »

 
Hubert Calevas, l’auteur s’est aussi mis en scène. Dans l’histoire, il est Donnadieu.

À l’origine, Passage de la Butte devait être écrit à plusieurs mains et publié sur papier ; les librairies du quartier auraient assuré la diffusion régulière des feuilletons. Mais l’affaire a évolué et la technologie s’en est mêlée. Si Hubert Calevas est aux manettes, « ce travail reste toutefois le fruit d’un projet collectif, en collaboration avec des habitants du coin, » précise-t-il.

Aujourd’hui, Passage de la Butte est totalement rédigé. 350 pages, bouclées en deux ans. Au rythme de trois ou quatre pages publiées par semaine, les internautes vont devoir patienter deux années pour en connaître le dénouement. « C’est jouissif d’écrire à suivre en bas d’une page, » dit l’écrivain. Peintre à ses heures et grand voyageur, il est bien décidé à distiller à sa guise le parfum d’aventure dans les dédales de la Butte Montmartre.

Le premier épisode de Passage de la Butte paraîtra le jeudi 13 novembre 2008.
Pour en connaître les dernières évolutions : www.passagedelabutte.net





PROLOGUE

 

 J’ai passé trente ans de ma vie de flic dans le quartier de Clignancourt, puis dans celui des Grandes Carrières... Toujours sur le flanc nord-est de Montmartre. C’est mon quartier, c’est là que je suis né, là que j’ai mes habitudes.

 Après ma retraite, je n’ai pas bougé et c’est là que je mourrai, je l’espère, bouclant ainsi ma petite vie, dans un looping parfait.

 Mais je ne prends pas la plume pour raconter ma carrière… Ma carrière, d’ailleurs, serait un bien grand mot. J’y croyais, pourtant, à ma mission d’inspecteur de police. Ne rien lâcher, aller au bout des enquêtes, j'aimais cela... Un peu trop sans doute ! Ça n’a pas toujours servi mon avancement. Heureusement, la fonction publique est bonne mère et j’ai quand même gravi les échelons à un rythme pépère.

 J’habite depuis vingt-cinq ans rue Feutrier, dans un studio donnant de plain-pied sur une grande cour intérieure. A la satisfaction générale des habitants du lieu, je m’occupe d’y faire pousser des plantes diverses, toutes improbables à ces latitudes.

 Mais qui se souvient de moi ? Je suis seul. Je suis vieux. Personne ne vient plus me voir. Les gens dans les cafés où pourtant je traîne ne me parlent guère. La télévision m’ennuie, les journaux bafouillent toujours les mêmes fredaines… Si on a pu croire un temps, à l’abondance permanente, au sexe libre, à la paix mondiale, il n’en reste pas grand chose. C’est entendu, c’est ainsi, je l’accepte, mais je supporte de moins en moins l’agitation des hommes.

 Je préfère m’occuper de mes amies les plantes et du chien de ma voisine que je promène régulièrement dans le quartier, avec de plus en plus de difficulté, forcément, 80 balais à l’automne… ça monte dur dans les environs. Mais j’y tiens, à ces longues promenades, pour l’exercice et le plaisir. Car j’aime cette partie méconnue de Montmartre… Mon quartier...

 Un quartier ? Deux ou trois plutôt ! Car qu’y a-t-il de commun entre les demeures bourgeoises étalant leur suffisance rue Caulaincourt et les petits immeubles au plâtre encadrant les rudes escaliers qui s’élancent vers le ciel à intervalles réguliers ou encore avec ces rues aux façades grises que leur pente entraîne jusqu’au cœur de la Goutte d’Or.

 Non, l’unité de cet espace ne vient pas de son architecture, ni d’une histoire pourtant riche et mouvementée, elle tient à sa topographie : ce versant de la Butte ne regarde pas Paris ! Ses habitants non plus !

 Ils aiment bien rester entre eux, à se causer sur les trottoirs, dans les cafés, d’une fenêtre ou d’un balcon à l’autre, à se recevoir dans d’étonnantes habitations dont rien ne révèle l’attrait avant la porte passée.

 Enfin, j’exagère un peu. Je parle de mon quartier comme s’il était resté le même… les habitants, les boutiques, l’atmosphère… comme si rien n’avait changé ! Pourtant, c’est sûr, les gens dans la rue sont différents... Il y avait de la sollicitude, de l’écoute, des sourires… Est-ce que je me trompe ? Ou bien est-ce moi qui n’ai plus rien à dire à personne ?… Bon…

 J’avais des visites tous les jours, des sorties certains soirs... Maintenant c’est le calme plat. Si je continue d’aller régulièrement aux dîners de quartier c’est finalement pour me retrouver seul, à boire mon verre dans un coin, comme un zombie. C’est un peu ce que je suis devenu pour les autres... on me zappe...

 Pourtant nous en avons vécu des choses mes amis et moi, de ce côté-ci de la Butte, ! Il y a dix ans encore… une histoire incroyable, fantastique et rocambolesque à souhait… Hum ! Je m’emballe… De l’ordre, mon vieux… Chaque chose en son temps.

 * * *

 

Pour tout dire, j’étais déjà un peu à l’écart à l’époque. Le plus âgé de la bande. La plupart des aventures que je m’apprête à vous raconter, je ne les ai pas vécues directement. Eh bien !… j’ai décidé de faire comme si.

 A propos je m’appelle Humbert.

 Humbert sait beaucoup de choses… il lui reste des tas de papiers. Par habitude, par déformation professionnelle, que sais-je, il a continué à prendre des notes après sa retraite. Ce n’est pas la matière qui lui manque : des lettres, des photos, des verbatim, un journal quasi quotidien, entre 1992 à 2003.

 Les jours où Humbert se sent des envies d’activité, il ouvre les tiroirs, il feuillette, compulse, classe et range. Il aime replonger dans tout ça !

 Et tant mieux ! Ça m’occupe de raviver des souvenirs… ou plus exactement de les recomposer… Raviver, recomposer, élucubrer… Quelle importance après tout, pourvu que l’on passe du bon temps, même sur un passé mort.

 Car il est bien mort. Vous aurez beau vous échiner à reconstituer les chronologies, à faire des recoupements, à dénouer parfois des mystères, la vérité du moment vous échappera toujours !

 On sélectionne, on transforme, on déforme sans même s’en rendre compte ! L’humeur, les préoccupations ou les obsessions du moment, ou simplement le temps qu’il fait... On divague sans cesse. Un battement d’aile de papillon nous entraîne loin… à côté… ailleurs.

 Encore heureux quand la fantaisie s’en mêle !

 

* * *

 

Ainsi de ces deux années particulières : 1997-1998… Disons-le une fois pour toute, il serait vain de prétendre les faire revivre avec exactitude. Humbert, d’ailleurs, ne le prétend pas.

 Pourtant, il a fréquenté la plupart des protagonistes. Edgar, Adèle, Brice ou Léon (Noël Roublat pour l’état civil), étaient ou sont devenus ses amis… Il a pu les interroger longuement sur les événements. Il connaît beaucoup de secrets qui sont aujourd’hui retournés dans l’ombre.

 Et cependant cette histoire m’échappe sans cesse. Certains détails me fuient, d’autres que je croyais sûrs se révèlent contradictoires ou impossibles dans la forme qu’ils gardent dans mon souvenir.

 Et les femmes, comment étaient-elles ? Leurs vêtements, leurs façons, à la ville ou dans l’amour ?… Que me reste-il de mes années de feu ? Les souvenirs d’alcôve s’estompent… C’est ainsi… même ceux qui sur l’instant paraissent inoubliables… Pire, il devient impossible de trancher : vrais souvenirs ou clichés au rabais, plaqués après coup ?

 Alors, vous pensez ! Juliette, Greta ou Hortense... ces trois belles voluptueuses qui échauffent encore mon imagination à défaut de me chauffer les reins… Je vais me gêner... Ces scènes d’étreintes… Non ! Humbert n’y était pas ! Et moi non plus, forcément ! Pourtant, je les vois encore !

 Mais laissons-là ces scandaleuses et commençons cette chronique par un soir de mai 1997 où Edgar rencontra Juliette.

 

* * *

 

Ce récit fantastique et rocambolesque à souhait (Ho ! Radoterai-je ?), j’en distillerai la moelle substantifique, page après page, en espérant contribuer pour ma modeste part à l’édification de la jeunesse.

 Car elle est riche d’enseignements cette histoire où vous pourrez voir, tour à tour, l’amitié se conjuguer à l’amour, l’esprit à la chair, le calcul à la bonté, la sensualité joyeuse à la plus noire débauche, le bruit et la fureur à l’insouciance paisible des crânes dans les cryptes sacrées…

 Bigre !


 

A SUIVRE



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